Le Big-Bang ? Oui mais, ... ...
A la page 119 du livre « une lueur dans les yeux » un homme développe succinctement la théorie des cônes. Au vu de la situation du moment, il n’a pas pu évidemment s’étendre sur le sujet. A la demande de plusieurs lecteurs, je vais donc vous donner quelques explications supplémentaires… Enfin, celles que l’on a bien voulu me diluer.
Pour commencer par le début, il faut remonter le temps de presque 14 milliards d’années. La théorie de l’état stationnaire développée par Hoyle qui proposait cet autre modèle cosmologique, alors en concurrence avec le Big Bang, est aujourd’hui définitivement abandonné.
La plupart des cosmologistes cautionnent l’idée que l’univers est en expansion et ceci depuis le big-bang originel. Le mot « originel » ne convient pas ici parce qu’avec la plus basique des réflexions nous en déduisant qu’il y a eu un avant big-bang… Peut être un big-crush, bien que cette théorie perde du terrain. Ou alors la matière n’existait pas, tout n’était qu’énergie.
Ceci nous fait invariablement penser à la problématique de la poule, à savoir qui de l’œuf ou de la poule est à l’origine de cette longue lignée de volaille. Ce n’est pas si évident ni enfantin que ce qui l’y paraît, réfléchissez-y un peu à temps perdu. De même ici nous serions dans le même dilemme à savoir quoi de l’énergie ou de la matière est apparue en premier. En effet avec de la matière on peut créer de l’énergie et l’énergie peut engendrer de la matière. Mais là, la réponse est toute trouvée, car la matière contient de l’énergie mais l’énergie ne contient pas de matière. L’énergie est indiscutablement la source de tous ce qui existe dans notre univers et dans les autres parallèles d’ailleurs( je reviens sur ce point dans quelques lignes). Maintenant on peut, brièvement, apporter quelques précisions comme par exemple le fait que rien n’interdit de concevoir que cette énergie soit intelligente. Il n’y a alors qu’un saut de puce à faire pour appeler cette énergie bouddha, Allah, Jéhovah ou autre. Mais l’idée d’un dieu créateur n’est pas aussi absurde que certains voudraient bien nous le faire croire…
Mais revenons à nos moutons ou plus exactement à nos cônes.
L’univers à un moment donné ( notez que je n’emploie pas ici le mot « origine » ) était plus dense et plus chaud. Entre 1920 et 1930 le russe Alexandre Friedmann et le belge Georges Lemaître ont émis le concept général du big-bang. Ce concept fut mis en évidence en 1929 par Edwin Hubble. Je ne vais pas vous expliquer maintenant que cette théorie est fausse mais simplement qu’elle est incomplète.
Les travaux d’Albert Einstein en 1915 marquent le début de la cosmologie moderne. Grâce à sa découverte de la relativité générale, il est le premier à insérer le concept du temps dans ses calculs. C’est cette notion de temps qui change tout.
L’énergie présente, il y a 14 milliards d’années, dans l’espace était tellement énorme qu’elle n’a pas pu se répandre dans un seul espace temps, que l’on pourrait comparer ici à un cône dont la pointe serait le départ du big-bang. Plusieurs univers se sont créé à ce moment pour pouvoir absorber l’ensemble de l’énergie dissipée. Pour s’en faire une représentation, il faut s’imaginer une expansion mais pas dans un seul cône mais plusieurs dont toute les pointes seraient dirigées vers la source de l’énergie primitive. Tous ces cônes sont des univers parallèles. Si dans nos raisonnements nous représenterons ces cônes distincts, pour une compréhension plus fluide et faut tout de même garder présent à l’esprit que tous ces cônes sont en réalité imbriqués les uns dans les autres.
Que se passe-t-il donc maintenant lors d’un retour du futur ? Longtemps cette possibilité de voyage dans le temps a été écartée, suite à l’ignorance de cette théorie des cônes, et de par les contradictions apparentes qu’elle engendrait. En effet si un humain remontait le temps, il modifierait le futur qui ne serait plus le sien. Certains simplistes ( se croyant certainement très malin… heureusement que le ridicule ne tue pas) expliquaient qu’un voyageur du temps qui, par exemple, tuerai un de ces ancêtres ne pourrai pas naître. D’autres vont encore plus loin en supposant que si un homme revenait du futur sans ne rien changer à l’histoire, une fois que le temps qui le sépare de son futur à lui serait passer rien n’empêcherai son idem de revenir au même endroit… Ils se retrouveraient alors deux êtres à l’identique, et comme cela pourrait se répéter à l’infini notre planète finirait par ce remplir uniquement de mêmes individus… C’est vraiment n’importe quoi ! Je ne vous parle même pas de ce que dise d’autres imbus, à savoir qu’en ramenant de la matière du futur, étant donné que cette matière existe déjà, ce serait équivalent à une création … Donc notre planète s’alourdirai… Encore une fois n’importe quoi pour passer à la télé.
Restons sérieux !
Il y a quand même un point que je partage avec ces détracteurs, le déplacement dans le temps est dangereux mais pas du tout comme eux le conçoivent. Je reviendrai sur cet aspect un peu plus loin.
Bon ! Je rentre dans le vif du sujet. Quand un humain se déplace dans un espace temporel, il arrive à un point nommé « cassure cônal ». A cet endroit prend naissance un cône d’une nouvelle dimension d’où les événements et l’histoire prenne un nouveau départ en tenant compte des nouvelles données mais sans altérer le déroulement de ce qui s’est passé dans ce que l’on nomme le « cône porteur ».
Il faut s’imaginer un grand cône principal ( le cône porteur) sur le coté duquel est planté un « cône fils » au niveau de la cassure cônal . En d’autres termes, dans le cône fils va démarrer une autre histoire, d’autres évènements, avec la donnée supplémentaire qu’est le voyageur du temps.
Dans le cône porteur rien ne change. A l’instant T du départ du touriste temporel, l’homme disparaît tout simplement et la vie continue et bon courage pour retrouver le chemin du retour.
C’est ce qui est raconté dans le roman « une lueur dans les yeux ». Nicolas ne peut pas retourner dans sa dimension. S’il fait un bond dans le futur il retrouverait certainement une femme et une fille mais elles ne seront que les duplicata des originaux. C’est pour cette raison qu’il décide de rester là où il se trouve. Nous noterons qu’Eugène l’a très bien compris, il n’insiste pas, surtout que lui aussi connaît bien les risques de ce genre de déplacement. En effet le premier danger est le risque que le cône fils naissant entre en collisions avec un autre cône porteur.
Ce qui aurait pour conséquence la fissure ou, plus grave la cassure d’un autre cône avec les conséquences que cela peut entraîner… Nicolas en parle dans le roman …
« Parce que maintenant tout ce qui était dans une dimension parallèle pouvait passer dans la notre. Et quand je dis tout, c’est tout, ce peut être des créatures agressives, des guerriers sanguinaires, des océans d’acide et autres, on ne peut pas savoir ce qu’il y a ailleurs. »
L’autre danger est tout simplement l’écroulement du cône porteur sur lui même, l’équivalent d’un big crush. Plus précisément, l’accumulation de cônes fils et sous-fils peut, à un moment donné déstabiliser le cône porteur, cela aussi Nicolas en parlera à Lucien…
« Si, ça fragilise, on va dire le « cône porteur ». Personne ne sait ce qui se passerait si on le fragilisait trop, peut être la dislocation complète du cône porteur et des cônes fils et la reconcentration de la matière et de l’énergie au point de départ du big bang. »
Voilà ! J’espère vous avoir apporté quelques éclaircissements sur la théorie des cônes
A bientôt pour un autre sujet
Lucien Lubrano